Selon une récente étude, un taux élevé d’oméga 3 pourrait aider à prévenir les changements que l’on constate habituellement lors du vieillissement cérébral. Le vieillissement du cerveau entrainant des altérations qui dans certains cas sont précurseurs de troubles cognitifs et de démence.
Cette nouvelle étude a récemment été publiée dans le journal Neurology par des chercheurs Nord-Américains originaires de Californie, Massachussetts, Dakota du sud et Texas.
Les Oméga 3 sont bénéfiques pour le cerveau, mais comment ?
Les auteurs de cette étude ont cherché à comprendre et à délimiter le champs d’actions des oméga 3 sur le cerveau et la façon dont ces derniers protègent les cellules cérébrales.
Il a déjà été prouvé qu’un taux plus élevé d’acides docosahexaénoïques (DHA) et d’acides eicosapentaénoïques (EPA) dans le sang permet de réduire le risque de démence et troubles cognitifs mais les raisons subjacentes de cette corrélation restaient encore incertaines.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont étudié la relation entre les niveaux d’acides gras saturés dans les globules rouges (c’est-à-dire l’indicateur du taux des oméga 3) en corrélation avec des données d’imagerie cérébrale, incluant des résultats d’IRM et des marqueurs cognitifs de risque de démence (comme des sujets ayant le génotype APOE e4).
L’étude rassemble des données de 2183 personnes avec un âge moyen de 46 ans, répartis équitablement entre hommes et femmes. Les sujets n’avaient aucun signe de démence et aucun n’avait subi d’accident vasculaire cérébral. Environ 22% des sujets étaient porteurs du gène APOE e4.
Il a été démontré au cours de cette étude qu’un niveau élevé d’oméga 3 (taux de EPA et DHA dans les globules rouges) était associé à un hippocampe (région cérébrale responsable de l'apprentissage et de la mémorisation) plus développé . Les sujets ayant un niveau plus élevé d’oméga 3 performaient également mieux sur les tests de raisonnement.
Les chercheurs remettent en cause le fait que par le passé, beaucoup d’études portant sur les oméga 3 étaient menées sur des sujets à l’âge déjà trop avancé, alors que les altérations au niveau de la structure du cerveau (comme le rétrécissement des tissus et les changements dans les orgasmes vasculaires) étaient déjà en cours.
En effet, d’après les chercheurs : « Les études suggèrent que les oméga 3 sont d’autant plus bénéfiques pour la préservation de la santé cérébrale à partir du début de la quarantaine et ce juste avant le début des changements cognitifs. »
Le plus étonnant dans cette nouvelle étude, dont les sujets avaient en moyenne 46 ans, étant que les résultats sont identiques à ceux qu’avait conclus la célèbre étude de Framingham Offspring il y a 10 ans sur des sujets de 66 ans en moyenne.
D’après Dr Harris : « Les résultats de cette étude montrent que de faibles niveaux de globules rouges DHA sont associés à une taille de cerveau plus petite et un schéma vasculaire de déficience cognitive, même chez des personnes sans signe de démence clinique. Cela suggère qu’intervenir tôt et maintenir un index d’oméga 3 optimal (8% ou plus) peut jouer un rôle crucial en limitant le déclin cognitif, ainsi que la démence et la malade d’Alzheimer sur le long terme ».
Pour aller encore plus loin, découvrez cette étude sur les effets des Omégas 3 sur la récupération musculaire.
Source :
Association of Red Blood Cell Omega-3 Fatty Acids With MRI Markers and Cognitive Function in Midlife. The Framingham Heart Study. Claudia L. Satizabal, et al. Neurology Dec 2022